
Intégrer les migrations climatiques dans la planification et la politique du développement
Consultation Virtuelle de la Banque Mondiale sur
les Migrations Climatiques Internes en Afrique de l’Ouest
17 mars 2021
10 mai 2021
La Banque mondiale a organisé une consultation virtuelle sur les migrations
climatiques internes en Afrique de l’Ouest le 17 mars 2021 dans le cadre d’une étude
visant à « Intégrer les migrations climatiques dans la planification et la politique du
développement ». Cette consultation s’est concentrée sur les pays du Programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA), qui comptent le Sénégal, la Mauritanie, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Nigéria et Sao Tomé-et-Principe. Elle s’est appuyée sur un précédent atelier que la Banque mondiale avait organisé à Accra en septembre 2019. Alors que l’atelier d’Accra avait servi à mesurer l’intérêt et les besoins des homologues des pays en matière de données sur les migrations climatiques et à renforcer la compréhension mutuelle des migrations climatiques et des options stratégiques, cette consultation virtuelle et plus particulièrement lors des sessions en petits groupes de travail - a permis de recueillir des observations sur les schémas de mobilité et sur les résultats de la modélisation, et de formuler
des suggestions en matière d’interventions politiques à mener. Les participants représentaient 11 pays de la région et étaient issus de tout un éventail diversifié de parties prenantes : des organismes publics, le milieu universitaire, la société civile, des organisations internationales et régionales, ainsi que des bailleurs de fonds. La consultation s’est déroulée en français et en anglais, avec un service d’interprétation simultanée.
La plupart des principaux résultats de l’exercice de modélisation rejoignaient les
expériences et les travaux de recherche des participants dans la région et dans les
pays respectifs. Les participants se sont accordés à reconnaître l’importance croissante que prend le changement climatique comme déclencheur de migrations et de déplacements dans les pays d’Afrique de l’Ouest. La rareté de l’eau, la baisse de productivité des cultures et l’élévation du niveau de la mer ont été largement considérées comme les principaux facteurs entraînant la mobilité dans la région. Les participants ont jugé plausibles les scénarios proposés ainsi que les foyers d’immigration et d’émigration climatiques relevés par le modèle et ont insisté sur l’importance d’efforts de préparation et de résilience.
La consultation a permis de cerner des possibilités de renforcer les résultats de la
modélisation, le cadre stratégique et la présentation des rapports. Des précisions sont à fournir sur les foyers qui surviennent dans des zones inattendues, notamment dans les zones arides du Sahel que le modèle a relevées comme de possibles foyers d’immigration. Les recommandations ont également cité d’autres facteurs qui se répercutent sur la vulnérabilité aux changements climatiques de certains secteurs et de certains groupes démographiques, en particulier les femmes, les enfants et les personnes âgées, en insistant sur la nécessité d’élaborer des politiques qui tiennent compte de leurs besoins et qui les ciblent ; elles ont évoqué également le lien qui existe entre les migrations d’une part et les conflits et l’instabilité d’autre part et la manière dont il se reflète dans le modèle, ainsi que la nécessité d’adopter
une approche précoce, intégrée et holistique vis-à-vis des migrations climatiques.
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